Dérive ou anti-dérive ?… Part2/2
Précédemment nous avons vu qu’étant bordée, la grande voile subit une différence de pression (ou quantité d’air) entre l’intérieur et l’extérieur
Cette différence de pression crée une force (dans le but est de rétablir l’équilibre de pression) visible par la déformation de la surface de la voile (gonflement vers le large)
A l’origine de cette différence de pression, l’entrave à l’écoulement de l’air qu’a opérée la voile par l’action de « border » (plus visible au centre de la grande voile)
On oblige l’air à s’entasser au dessous de la voile (partie intérieure)
On a raison de croire également que plus la voile est déformée plus l’entrave est forte, l’air s’entasse et donc la différence de pression (la force) est forte…
De cette logique découle qu’en haut du mât par exemple, il y a moins d’entrave donc moins de déformation…
Le fait que la forme de la grande voile vers le bas épouse relativement parfaitement la forme de la bôme et celle du mât, l’entrave est moins et donc, moins de déformation…
L’action de la force ou résultante de forces serait donc, plus vers le centre de la voile et perpendiculaire à cette dernière
Puisque la GV, la bôme, le mât et l’écoute font même corps dans cette configuration (voile bordée) face à cette force du vent, la voile sous l’effet du vent entraîne le mât, la bôme (maintenu par le bout de rappel)
Le mât est maintenu par l’assiette du bateau (coque)
Le bateau plongé dans la terre, résiste à la composante transversale de cette force et la composante longitudinale
Sur l’eau c’est une autre histoire…
D’abord, le bateau sans grande voile flotte (bouchon bien fermé à l’arrière!)
Avec la grande voile, la « dérive » enfoncée dans le puits de dérive crée une résistance à la force transversale du vent appliquée à la GV
Si les deux forces transversent (de l’eau et du vent) sont égales, l’assiette du bateau est à l’équilibre
Reste la force longitudinale du vent qui essaie de pousser le bateau vers l’avant
Le bateau, par sa forme, « creuse » plus facilement l’eau que la terre: l’eau résiste moins à la force longitudinale du vent que la terre…
La résistance de l’eau à la force du vent s’exerce au contact de la surface de l’eau : sur les bords du bateau et à sa pointe. Plus le point de contact est petit, plus la force du frottement est petite…
Les force 1, 2 et 3 représentent grossièrement les forces qu’exerce l’eau sur le bateau à la pointe de ce dernier, sur les bords et au niveau de la “dérive”, respectivement
La plus importante est celle que l’eau vient exercer sur la « dérive »
Cette force empêche que le bateau ne dérive (ou chavire)
Vu la fluidité de l’eau et la forme de la coque en avant, la force longitudinale du vent exerce et pousse le bateau vers le devant
Toute la problématique maintenant est de trouver comment annuler la dérive, renforcer l’anti-dérive, annuler la résistance longitudinale de l’eau, etc.