Pratique de compétition : la règle 42 (de propulsion)
Partant du principe général : que vient sanctionner cette règle? en référence à la publication du World Sailing, Les Règles de Course à la Voile 2021-2024 (l’édition bilingue), la règle 42 est divisée en trois parties : 1) la règle de base, 2) des actions interdites (total de 5) et 3) les exceptions (9 au total).
principe de base
Selon la même source, le principe de base est d’éviter aux coureurs d’utiliser le mouvement de leurs corps (de manière expresse, très visible) pour faire augmenter, maintenir ou diminuer (ce n’est pas évident dans ce cas! je ne vois pas l’intérêt tout de suite…) la vitesse du bateau. Le jeu est d’utiliser juste le vent et l’eau pour se faire et le réglage qu’offre le support (coque et voile) sans pour autant “figer” le corps… mais en l’utilisant en bon marin (faire du rappel, change de position, équilibre du bateau, les manœuvres, etc.).
les interdits
Ce qui est interdit comprend : 1) l’action de pomper (puming en anglais) je pense la voile, 2) balancer plus la coque (la dérive et le safran, les deux parties dans l’eau), 3) saccader en “jetant” le corps vers l’avant (façon de faire glisser le bateau en avant sur la surface de l’eau en réponse à “l’envoi” impulsif du corps vers l’avant), 4) godiller avec le safran (de manière intensive) de façon à faire avance le bateau mais l’empêcher aussi de reculer (ce qui est nouveau ici et n’exclut pas l’action de diminuer la vitesse), et 5) des virements de bords ou empannages répétés sans une logique apparente (tactique ou stratégique) pour le jury.
enjeu de la règle
Pour essayer de comprendre l’enjeu (ou la logique) de cette règle, ce qui profiterait à son apprentissage, quelle pratiques de navigation (technique de manœuvre, conduite, etc.) directes ou indirectes peuvent causer l’application de cette règle? surement des actions directes sur les éléments (voile, anti-dérive, coque, safran, etc.) ou indirecte par le moyen de réglages répétitifs…
repère à sa pratique (en situation)
quelques repères à l’application de cette règle dans les conditions suivantes:
- condition de temps stable : pas de rafales, pas de changement de direction du vent, pas de vagues; pour dire qu’il faudrait intelligemment utiliser les éléments (eau et vent qui changent, manœuvres, etc.) en les exagérant raisonnablement dans la limite de l’autoriser…
- les autres coureurs : en jeu tactique, dans le groupe, et pas tout seul très visible à faire des choses qui n’ont pas une logique apparente claire pour les jurys…
sanction de cette règle
quelques repères à la sanction de cette règle (qui n’est pas capitale):
- observation du coureur
- mise à l’orange du coureur
- sanction du coureur
- réparation
exception à la règle
dans quels cas il est autoriser de “relancer” son bateau sans tomber dans le “pumping” abusif ou action interdites? ce sont les 11 exceptions aux 5 interdictions. par exemple, il est autoriser d’exagérer le mouvement du corps pendant le virement de bord, de gîter suffisamment pour avancer le bateau, de godiller pour ralentir (mais pas pour éviter de reculer, d’avancer le bateau), etc. pour une conduite modèle qui n’est ni abusive au sens de la règle ni trop restrictive pour la performance.
exemple d’application de cette règle
dans l’exemple suivant nous présentons un cas de sanctions de cette règle. déjà il ne faut contester et réparer tout gentiment (peut être c’est l’occasion si c’est fait intelligemment de gratter quelques places 😉 comme dans notre cas). de mon point de vue il y a la voile qui vrille dévrille beaucoup par rapport aux autres coureuses en voyant aussi le mouvement de la main qui borde… il y a aussi le moment où elle se fait rattrapée, elle arrive à se faire propulsée en détachement de l’autre coureuse! mais bon ça reste une théorie (il faudrait avoir l’œil des jurys et surtout être sur l’eau pour apprécier: souvent le bateau se propulse alors qu’il n’y a aucun élément pour l’accompagner: vent, vague, manœuvre, etc.)
wow nice very intersting